Je me suis enervee ce matin en ne trouvant aucun article dans les journaux francais (je suis meme allee voir sur Le Figaro, c'est vous dire) sur les enormes manifestations qui ont envahit Bangkok hier matin. J'ai ete un peu impatiente et il a simplement suffit de quelques heures d'attente pour voir Libe publier un article tres correct, que vous pouvez lire en cliquant ici. Si par hasard ca vous interesse et si vous avez des questions...
mercredi 27 août 2008
Un autre week-end de ponts et de chutes d'eau (et encore de singes)
Comme j'ai oublie de le preciser dans l'article precedent, je vais le faire tout de suite : mon p'tit week-end Ayutthaya-Lopburi, c'etait les 16 et 17 aout. Ce week-end, j'ai encore repondu a l'appel de la route et je suis allee a Kanchanaburi. Et putain moi j'vous l'dis, j'vais kiffer ma race quand je pourrai balader plus de 2 jours !!
A une centaine de kilometres et 2h30 de bus au Nord-Ouest de Bangkok, la petite ville de Kanchanaburi s'etend le long de la riviere Kwai. Certains d'entre vous a la lecture de ce nom ce mettront a siffler la musique du film. Ca m'a fait ca tout le week-end... un peu chiant ouais.
Je me suis trouve une chambre dans une super guest house : 70 bahts (1,4 euros) la nuit. Jolly Frog est le rendez-vous de tous les voyageurs du coin : carrement pas cher, propre, tres bon resto, que demander de plus ?
Enfin, ca c'etait avant de me rappeler que la veille j'avais rencontre cette famille dans les bidonvilles de Pattaya, pour qui le prix de cette chambre carrement pas chere aurait represente 70% du revenu journalier qui permet de nourrir 8 personnes. J'en profite pour vous montrer cette etonante photo prise dans les memes bidonvilles :
Ouais, ce taudis est a vendre pour 19.000 euros. Nooon, en fait c'est pour deconner. Ca fait partie de ce tas de tout que les gens pauvres amassent autour de chez eux. Ca peut toujours se recycler, se revendre ou boucher un trou dans le toit. Bref, passons sur la misere du monde, sinon je vais perdre des lecteurs, et revenons a nos moutons.
Le gros truc a Kanchanaburi, c'est donc le pont sur la riviere Kwai. Commencee en 1942 et achevee un an plus tard, a l'initiative de l'armee imperiale japonaise qui occupait alors la region, desireuse de relier la Thailande et la Birmanie, sa construction a coute la vie a 30.000 prisonniers de guerre anglais, australiens, americains, thais et hollandais. Des soldats japonais y ont aussi laisse leur vie. De cette hecatombe reste un mot, JEATH (pour Japan, England, Australia, America, Thailand et Holland) qui remplacait alors le mot "death". Bon, a part ca pas grand chose, parce que c'est rien qu'un pont au final...
Le plus impressionant a probablement ete l'orage qui se preparait.
Soiree rigolote avec Barry, Austarlien de 65 ans, qui vit selon des cycles de 6 semaines (3 semaines de boulot en Papousie Nouvelle Guinee, 3 semaines de vacances en Thailande), rencontre a la petite table du coin fumeur du resto. Couchee tot, encore, et levee tot, encore. Ah ben oui un week-end touristique, ca n'a rien de reposant !
Direction : les chutes d'eau d'Erawan. Apres 70km en 2h de bus (ce qui nous fait donc une moyenne de 35km/h, oui oui) et 10 petites minutes de marche au milieu des bambous graves...
...me voila au paradis !
Le chutes degringolent du haut de la montagne en formant des piscines naturelles sur 7 niveaux. Bon, euh... je suis allee jusqu'au 3 et demie, et c'etait deja pas mal !
Le niveau 3, ou j'ai laisse un morceau de genou en glissant sur une pierre moussue.
De retour au 2eme niveau vers midi, heure d'affluence...
...et de pique-nique.
L'occasion aussi pour les singes de fouiller les sacs laisses la par ceux qui sont partis se baigner et de se faire un festin de nourriture chapardee.
Comme toujours, le retour a Bangkok apres ce petit week-end au paradis fut rude. Allez, plus qu'une semaine de stage et a moi les vacances et la grande vadrouille ! A ce sujet, chers amis et lecteurs, il est fort probable que vous n'ayiez plus trop de mes nouvelles dans les prochains jours. Peut-etre meme que je posterai le prochain article depuis la France...
A une centaine de kilometres et 2h30 de bus au Nord-Ouest de Bangkok, la petite ville de Kanchanaburi s'etend le long de la riviere Kwai. Certains d'entre vous a la lecture de ce nom ce mettront a siffler la musique du film. Ca m'a fait ca tout le week-end... un peu chiant ouais.
Je me suis trouve une chambre dans une super guest house : 70 bahts (1,4 euros) la nuit. Jolly Frog est le rendez-vous de tous les voyageurs du coin : carrement pas cher, propre, tres bon resto, que demander de plus ?
Enfin, ca c'etait avant de me rappeler que la veille j'avais rencontre cette famille dans les bidonvilles de Pattaya, pour qui le prix de cette chambre carrement pas chere aurait represente 70% du revenu journalier qui permet de nourrir 8 personnes. J'en profite pour vous montrer cette etonante photo prise dans les memes bidonvilles :
Ouais, ce taudis est a vendre pour 19.000 euros. Nooon, en fait c'est pour deconner. Ca fait partie de ce tas de tout que les gens pauvres amassent autour de chez eux. Ca peut toujours se recycler, se revendre ou boucher un trou dans le toit. Bref, passons sur la misere du monde, sinon je vais perdre des lecteurs, et revenons a nos moutons.
Le gros truc a Kanchanaburi, c'est donc le pont sur la riviere Kwai. Commencee en 1942 et achevee un an plus tard, a l'initiative de l'armee imperiale japonaise qui occupait alors la region, desireuse de relier la Thailande et la Birmanie, sa construction a coute la vie a 30.000 prisonniers de guerre anglais, australiens, americains, thais et hollandais. Des soldats japonais y ont aussi laisse leur vie. De cette hecatombe reste un mot, JEATH (pour Japan, England, Australia, America, Thailand et Holland) qui remplacait alors le mot "death". Bon, a part ca pas grand chose, parce que c'est rien qu'un pont au final...
Le plus impressionant a probablement ete l'orage qui se preparait.
Soiree rigolote avec Barry, Austarlien de 65 ans, qui vit selon des cycles de 6 semaines (3 semaines de boulot en Papousie Nouvelle Guinee, 3 semaines de vacances en Thailande), rencontre a la petite table du coin fumeur du resto. Couchee tot, encore, et levee tot, encore. Ah ben oui un week-end touristique, ca n'a rien de reposant !
Direction : les chutes d'eau d'Erawan. Apres 70km en 2h de bus (ce qui nous fait donc une moyenne de 35km/h, oui oui) et 10 petites minutes de marche au milieu des bambous graves...
...me voila au paradis !
Le chutes degringolent du haut de la montagne en formant des piscines naturelles sur 7 niveaux. Bon, euh... je suis allee jusqu'au 3 et demie, et c'etait deja pas mal !
Le niveau 3, ou j'ai laisse un morceau de genou en glissant sur une pierre moussue.
De retour au 2eme niveau vers midi, heure d'affluence...
...et de pique-nique.
L'occasion aussi pour les singes de fouiller les sacs laisses la par ceux qui sont partis se baigner et de se faire un festin de nourriture chapardee.
Comme toujours, le retour a Bangkok apres ce petit week-end au paradis fut rude. Allez, plus qu'une semaine de stage et a moi les vacances et la grande vadrouille ! A ce sujet, chers amis et lecteurs, il est fort probable que vous n'ayiez plus trop de mes nouvelles dans les prochains jours. Peut-etre meme que je posterai le prochain article depuis la France...
lundi 25 août 2008
Un week-end de ruines et de singes
Ayant vu presque tous les trucs a voir dans Bangkok, cherchant a tout prix a m'eloigner de cette ville qui, pour diverses raisons, commence a me pomper l'air et attendant avec impatience ma petite viree dans le Nord en septembre, je me suis decidee a bouger mon cul et sortir un peu de la ville pour le week-end. Toute seule, histoire qu'on me foute la paix (qu'on n'a jamais, la paix, d'ailleurs *wink*).
Premiere destination Ayutthaya. De 1350 a 1767, la ville a ete la capitale du Royaume de Siam, qui a change de frontieres et de capitale de tres nombreuses fois, suite aux diverses invasions khmeres et birmanes, et qui pour cette periode porte donc le nom de Royaume d'Ayutthaya. La grande majorite des batiments que l'on peut y observer aujourd'hui a ete construite aux XVe et XVIe siecles, et litteralement pillee lors des grandes invasions birmanes de la fin du XVIe. Lorsque Ayutthaya fut detruite en 1767, toujours par les Birmans, le Royaume a deplace sa capitale a Thonburi.
Ayutthaya n'est en fait qu'un grand champ de temples en ruines, classe au patrimoine mondial de l'UNESCO, quand meme. La majeure partie du platre qui recouvrait les temples s'est deteriore avec le temps et a laisse apparaitre la pierre de construction de couleur rouge, qui donne a la ville son atmosphere caracteristique. Toutes les ruines sont regroupees dans le "parc historique", c'est a dire l'ancienne ville situee sur une ile, formee par la riviere Chao Phraya et des canaux confluents. Mails il y a aussi quelques merveilles a l'exterieur...
Premier arret : Wat Ratchaburana, parce que c'etait le plus proche de ma guest house. Ce qui est rigolo c'est que tous les grands temples du pays ont le meme nom et a Bangkok, j'habite aussi a cote d'un Wat Ratchaburana ! Bref, celui d'Ayutthaya n'est qu'un gros tas de ruines, a l'exception de son enorme "prang" extraordinairement bien conserve. Un prang, en gros, c'est la tour centrale typique des temples d'architecture khmere.
Premiere rencontre avec les statues de Bouddha decapitees.
Deuxieme arret : Wat Mahathat (oui, y en a un aussi a Bangkok et j'en ai deja parle ici). Ici aussi, un gros tas de ruines, toujours tres belles, mais des ruines. La particularite de ce temple ? La tete d'une statue de Bouddha emprisonnee dans des racines.
Je pense qu'elle va avec les jambes qui se trouvent juste a cote.
Un peu avant, une statue qui a, et c'est etonnant, garde toute sa tete.
Troisieme arret : Wat Thammikarat.
L'enorme tete de Bouddha semble etre recente. Par contre, elle trone a cote d'impressionantes ruines qui laissent deviner un temple qui devait etre assez gigantesque.
Dans la toute petite chapelle utilisee aujourd'hui, trone un gros Bouddha couche, en pierre et que l'on recouvre de fines feuilles d'or en faisant un voeu.
Quatrieme arret : Wat Chai Watthanaram. J'avais loue un velo pour la journee, partie a la recherche d'une route qui n'existait pas pour rejoindre le Bouddha couche que vous pouvez voir un peu plus bas, je me suis perdue et me suis retrouvee en dehors de l'ile. Apres avoir parcouru quelques epuisants kilometres sous un soleil de plomb, je suis tombee sur ce temple majestueux et extraordinairement bien conserve, certainement parce qu'il se trouve loin du parc historique.
Impressionnee par sa grandeur, mais aussi par ses rangees de statues decapitees, 120 en tout.
Je vais passer sur la visite de Wat Phra Si Sanphet, de Wihan Phra Mongkhon Bophit, de Wat Worapho et de Wat Worachettaram. Parce que meme si c'est tout tres beau, c'est tout des temples en ruines, des tas de briques rouges avec des statues, vous l'aurez compris, decapitees.
Derniere etape : Wat Lokayasutha. Un gigantesque Bouddha couche, presque aussi long et beaucoup plus haut que celui de Wat Pho.
J'ai ete impressionnee par sa robe orange, tous ces grands pans de tissu utilises pour recouvrir son corps de 42 metres de long.
Et par ses ongles joliment recouverts de feuilles d'or, comme s'il portait du vernis a ongles !
Apres cette journee passee a pedaler a travers la ville, petit riz frit aux fruits de mer accompagne d'une delicieuse Chang, l'autre biere nationale avec la Singha, a Malakor, excellent restaurant a deux pas de ma guest house. Rencontre avec la Bahameenne de la table d'a cote, et son copain italien. Elle travaille au HCR et m'a file plein de bons plans pour rentrer a l'ONU, hehe !! :D Couchee a 21h, epuisee. Apres une bonne nuit de sommeil, je prends le bus direction Lopburi, a 2h de route vers Nord.
Lopburi possede egalement quelques belles ruines, quoique beaucoup moins nombreuses, qui datent de l'epoque ou le Roi Narai d'Ayutthaya y avait etabli son palais d'ete. La grande curiosite de Lopburi : Phra Prang Sam Yod ou, plus facile, the Monkey Temple. "Monkey" parce qu'il est litteralement envahit de singes.
On y vient plus pour le spectacle simiesque que pour l'architecture qui rappelle en tout point Ayutthaya, mais en beaucoup moins grand et donc beaucoup moins impressionant.
Ils envahissent le temple, mais s'aventurent aussi dans les rues aux alentours. D'ailleurs gare aux automobilistes qui tuent un singe, ca porte malheur ! Pretez un peu attention aux "balcons" du batiment de l'autre cote de la rue...
Pour finir, un petit detour par le palais du Roi Narai...
...et Wat Phra Sri Rattana Mahathat, ou rien n'est droit.
Direction la gare, de l'autre cote de la rue. Une petite heure a attendre mon train, en compagnie des conducteurs de "samlor".
Et enfin, tois longues heures de train pour achever ce fantastique week-end, hors de la ville et hors du temps. De retour a Bangkok, pas de velo sous un soleil de plomb, mais plutot attendre le bus sous une pluie battante. Merde.
Premiere destination Ayutthaya. De 1350 a 1767, la ville a ete la capitale du Royaume de Siam, qui a change de frontieres et de capitale de tres nombreuses fois, suite aux diverses invasions khmeres et birmanes, et qui pour cette periode porte donc le nom de Royaume d'Ayutthaya. La grande majorite des batiments que l'on peut y observer aujourd'hui a ete construite aux XVe et XVIe siecles, et litteralement pillee lors des grandes invasions birmanes de la fin du XVIe. Lorsque Ayutthaya fut detruite en 1767, toujours par les Birmans, le Royaume a deplace sa capitale a Thonburi.
Ayutthaya n'est en fait qu'un grand champ de temples en ruines, classe au patrimoine mondial de l'UNESCO, quand meme. La majeure partie du platre qui recouvrait les temples s'est deteriore avec le temps et a laisse apparaitre la pierre de construction de couleur rouge, qui donne a la ville son atmosphere caracteristique. Toutes les ruines sont regroupees dans le "parc historique", c'est a dire l'ancienne ville situee sur une ile, formee par la riviere Chao Phraya et des canaux confluents. Mails il y a aussi quelques merveilles a l'exterieur...
Premier arret : Wat Ratchaburana, parce que c'etait le plus proche de ma guest house. Ce qui est rigolo c'est que tous les grands temples du pays ont le meme nom et a Bangkok, j'habite aussi a cote d'un Wat Ratchaburana ! Bref, celui d'Ayutthaya n'est qu'un gros tas de ruines, a l'exception de son enorme "prang" extraordinairement bien conserve. Un prang, en gros, c'est la tour centrale typique des temples d'architecture khmere.
Premiere rencontre avec les statues de Bouddha decapitees.
Deuxieme arret : Wat Mahathat (oui, y en a un aussi a Bangkok et j'en ai deja parle ici). Ici aussi, un gros tas de ruines, toujours tres belles, mais des ruines. La particularite de ce temple ? La tete d'une statue de Bouddha emprisonnee dans des racines.
Je pense qu'elle va avec les jambes qui se trouvent juste a cote.
Un peu avant, une statue qui a, et c'est etonnant, garde toute sa tete.
Troisieme arret : Wat Thammikarat.
L'enorme tete de Bouddha semble etre recente. Par contre, elle trone a cote d'impressionantes ruines qui laissent deviner un temple qui devait etre assez gigantesque.
Dans la toute petite chapelle utilisee aujourd'hui, trone un gros Bouddha couche, en pierre et que l'on recouvre de fines feuilles d'or en faisant un voeu.
Quatrieme arret : Wat Chai Watthanaram. J'avais loue un velo pour la journee, partie a la recherche d'une route qui n'existait pas pour rejoindre le Bouddha couche que vous pouvez voir un peu plus bas, je me suis perdue et me suis retrouvee en dehors de l'ile. Apres avoir parcouru quelques epuisants kilometres sous un soleil de plomb, je suis tombee sur ce temple majestueux et extraordinairement bien conserve, certainement parce qu'il se trouve loin du parc historique.
Impressionnee par sa grandeur, mais aussi par ses rangees de statues decapitees, 120 en tout.
Je vais passer sur la visite de Wat Phra Si Sanphet, de Wihan Phra Mongkhon Bophit, de Wat Worapho et de Wat Worachettaram. Parce que meme si c'est tout tres beau, c'est tout des temples en ruines, des tas de briques rouges avec des statues, vous l'aurez compris, decapitees.
Derniere etape : Wat Lokayasutha. Un gigantesque Bouddha couche, presque aussi long et beaucoup plus haut que celui de Wat Pho.
J'ai ete impressionnee par sa robe orange, tous ces grands pans de tissu utilises pour recouvrir son corps de 42 metres de long.
Et par ses ongles joliment recouverts de feuilles d'or, comme s'il portait du vernis a ongles !
Apres cette journee passee a pedaler a travers la ville, petit riz frit aux fruits de mer accompagne d'une delicieuse Chang, l'autre biere nationale avec la Singha, a Malakor, excellent restaurant a deux pas de ma guest house. Rencontre avec la Bahameenne de la table d'a cote, et son copain italien. Elle travaille au HCR et m'a file plein de bons plans pour rentrer a l'ONU, hehe !! :D Couchee a 21h, epuisee. Apres une bonne nuit de sommeil, je prends le bus direction Lopburi, a 2h de route vers Nord.
Lopburi possede egalement quelques belles ruines, quoique beaucoup moins nombreuses, qui datent de l'epoque ou le Roi Narai d'Ayutthaya y avait etabli son palais d'ete. La grande curiosite de Lopburi : Phra Prang Sam Yod ou, plus facile, the Monkey Temple. "Monkey" parce qu'il est litteralement envahit de singes.
On y vient plus pour le spectacle simiesque que pour l'architecture qui rappelle en tout point Ayutthaya, mais en beaucoup moins grand et donc beaucoup moins impressionant.
Ils envahissent le temple, mais s'aventurent aussi dans les rues aux alentours. D'ailleurs gare aux automobilistes qui tuent un singe, ca porte malheur ! Pretez un peu attention aux "balcons" du batiment de l'autre cote de la rue...
Pour finir, un petit detour par le palais du Roi Narai...
...et Wat Phra Sri Rattana Mahathat, ou rien n'est droit.
Direction la gare, de l'autre cote de la rue. Une petite heure a attendre mon train, en compagnie des conducteurs de "samlor".
Et enfin, tois longues heures de train pour achever ce fantastique week-end, hors de la ville et hors du temps. De retour a Bangkok, pas de velo sous un soleil de plomb, mais plutot attendre le bus sous une pluie battante. Merde.
vendredi 22 août 2008
Fight!
Le 12 aout en Thailande, c'est l'anniversaire de la Reine Sirikit. A cette occasion, de nombreuses celebrations sont organisees et Bangkok, habituellement habillee de jaune, la couleur du Roi, revet ses drapeaux bleus et dresse des portraits de la Reine a tous les coins de rues.
A cette occasion aussi, le Muay Thai (boxe thaie) World Institute de Rangsit (petite bourgade dans la banlieue nord de Bangkok, tellement pas loin qu'on a meme pas l'impression de sortir de la ville) organisait un tournoi de muay thai international et retransmis a la tele, et surtout gratuit ! Parce qu'il faut savoir que la Thailande et tous les pratiquants aimeraient que leur sport devienne une discipline olympique et que, en consequence, ils oeuvrent beaucoup a sa promotion.
J'ai entendu parler de ce tournoi via le site Couch Surfing (allez y faire un tour, ca m'evitera de tout raconter). Un Allemand et un Anglais, dont j'ai oublie les noms, ont organise cette petite sortie parce qu'une de leurs camarades du centre de muay thai de Chiang Mai venait y disputer un match. J'en ai donc parle a Elise et on a rejoint une bande de Couch Surfers (les membres de Couch Surfing) dont Joe qui, meme s'il etait celui qui habitait le plus pres du lieu de rendez-vous, avait 30 minutes de retard.
Apres une petite aventure pour trouver a manger (ce qui me fait penser qu'on a failli PAS trouver de 7-eleven avec Elise en repartant, et ca, ca aurait ete une grande premiere), un phat-si-iu pas bon du tout (et pourtant, d'habitude c'est absolument extraordinairement tellement delicieux) et les traditionnelles discussions avec tous ces gens qu'on ne connait pas : "et toi tu viens d'ou ? et tu fais quoi a Bangkok ? et t'es la depuis combien de temps ? et tu comptes rester combien de temps ? et tu comptes aller ou apres ? non, moi je rentre en France dans un peu moins d'un mois, il faut que j'aille finir mon master. t'as pas du feu ? au fait c'est quoi ton nom ?", me voila assise pas confortablement du tout sur des gradins en beton, pret a decouvrir ce sport dont je ne connais rien, si ce n'est qu'il me semble savoir qu'on peut aussi taper avec les pieds.
Les deux participants arrivent, short rouge contre short bleu, drapeau coreen contre drapeau thai, presentations, blabla. Puis le groupe de musique, qui va accompagner l'ensemble des combats, commence a jouer une petite musique lancinante : c’est l'heure de la danse rituelle, parce qu’avant de se battre il faut montrer a l'adversaire comment qu’on est fort et surtout mettre les esprits de son cote. Apres on va prier aux quatre coins du ring, puis avec son entraineur. Et enfin le combat peut commencer.
Voila, je viens de vous raconter la partie la plus interessante du muay thai. Parce qu'apres, grosso modo, ca revient a regarder des gens se taper sur la gueule et c’est pas trop mon trip. Ah si ! J'allais oublier les paris. C'’est tout aussi interessant de regarder les parieurs, de les voir s’egosiller et faire des tas de codes avec leurs doigts pour faire comprendre aux boomaker ce qu'ils veulent parier au fur et a mesure que le match avance. Tout le monde est a fond. Du coup ca rend le spectacle assez intense, malgre mes premieres reticences.
Jusqu'a ce que demarre le 4eme match, deux jeunes hommes thais, dont un etait visiblement plus muscle que l’autre. Avec Elise on s'est pose un peu des questions... "Meuh c'est po juste !" Et en effet, apres quelques minutes de combat, le gros thai enchaine une serie d'upercuts dans la tronche du petit thai jusqu'a ce que ce dernier tombe raide. Bim. K.O...
Ouais, ben c'est assez impressionant a voir en vrai, surtout quand vous voyez que le mec au bout de 5 minutes il est toujours pas revenu a lui. Voila qui a un peu refroidi nos ardeurs. On va rentrer a Bangkok et demain on va retourner travailler. Enfin, c'etait bien sympa cette petite journee chomee, merci Madame la Reine et joyeux anniversaire !
A cette occasion aussi, le Muay Thai (boxe thaie) World Institute de Rangsit (petite bourgade dans la banlieue nord de Bangkok, tellement pas loin qu'on a meme pas l'impression de sortir de la ville) organisait un tournoi de muay thai international et retransmis a la tele, et surtout gratuit ! Parce qu'il faut savoir que la Thailande et tous les pratiquants aimeraient que leur sport devienne une discipline olympique et que, en consequence, ils oeuvrent beaucoup a sa promotion.
J'ai entendu parler de ce tournoi via le site Couch Surfing (allez y faire un tour, ca m'evitera de tout raconter). Un Allemand et un Anglais, dont j'ai oublie les noms, ont organise cette petite sortie parce qu'une de leurs camarades du centre de muay thai de Chiang Mai venait y disputer un match. J'en ai donc parle a Elise et on a rejoint une bande de Couch Surfers (les membres de Couch Surfing) dont Joe qui, meme s'il etait celui qui habitait le plus pres du lieu de rendez-vous, avait 30 minutes de retard.
Apres une petite aventure pour trouver a manger (ce qui me fait penser qu'on a failli PAS trouver de 7-eleven avec Elise en repartant, et ca, ca aurait ete une grande premiere), un phat-si-iu pas bon du tout (et pourtant, d'habitude c'est absolument extraordinairement tellement delicieux) et les traditionnelles discussions avec tous ces gens qu'on ne connait pas : "et toi tu viens d'ou ? et tu fais quoi a Bangkok ? et t'es la depuis combien de temps ? et tu comptes rester combien de temps ? et tu comptes aller ou apres ? non, moi je rentre en France dans un peu moins d'un mois, il faut que j'aille finir mon master. t'as pas du feu ? au fait c'est quoi ton nom ?", me voila assise pas confortablement du tout sur des gradins en beton, pret a decouvrir ce sport dont je ne connais rien, si ce n'est qu'il me semble savoir qu'on peut aussi taper avec les pieds.
Les deux participants arrivent, short rouge contre short bleu, drapeau coreen contre drapeau thai, presentations, blabla. Puis le groupe de musique, qui va accompagner l'ensemble des combats, commence a jouer une petite musique lancinante : c’est l'heure de la danse rituelle, parce qu’avant de se battre il faut montrer a l'adversaire comment qu’on est fort et surtout mettre les esprits de son cote. Apres on va prier aux quatre coins du ring, puis avec son entraineur. Et enfin le combat peut commencer.
Voila, je viens de vous raconter la partie la plus interessante du muay thai. Parce qu'apres, grosso modo, ca revient a regarder des gens se taper sur la gueule et c’est pas trop mon trip. Ah si ! J'allais oublier les paris. C'’est tout aussi interessant de regarder les parieurs, de les voir s’egosiller et faire des tas de codes avec leurs doigts pour faire comprendre aux boomaker ce qu'ils veulent parier au fur et a mesure que le match avance. Tout le monde est a fond. Du coup ca rend le spectacle assez intense, malgre mes premieres reticences.
Jusqu'a ce que demarre le 4eme match, deux jeunes hommes thais, dont un etait visiblement plus muscle que l’autre. Avec Elise on s'est pose un peu des questions... "Meuh c'est po juste !" Et en effet, apres quelques minutes de combat, le gros thai enchaine une serie d'upercuts dans la tronche du petit thai jusqu'a ce que ce dernier tombe raide. Bim. K.O...
Ouais, ben c'est assez impressionant a voir en vrai, surtout quand vous voyez que le mec au bout de 5 minutes il est toujours pas revenu a lui. Voila qui a un peu refroidi nos ardeurs. On va rentrer a Bangkok et demain on va retourner travailler. Enfin, c'etait bien sympa cette petite journee chomee, merci Madame la Reine et joyeux anniversaire !
Pour vous faire une petite idee de a quoi ressemble le wai kru, la danse tranditionnelle des matches de muay thai, kikez [ici].
mercredi 6 août 2008
Pattaya la depravee
Parce qu’ils sont vachement gentils, ma famille d’accueil decide pour moi de ce que j’ai envie de voir et de visiter avant de quitter le pays. Du coup, la semaine derniere-derniere, ils m’ont dit "ce week-end on t’emmene a Pattaya". Sur le coup je savais plus trop pourquoi, mais je savais que c’etait pas prevu dans mon programme, mais un peu prise de court et voulant etre gentille et polie, comme ma maman m’a elevee, j’ai dit d’accord.
Rentree dans mon petit chez moi, je me plonge dans mon Routard. Trois lignes sur Pattaya : "Pattaya on aime pas. On se croirait sur le strip de Las Vegas. Ses bars a gogos, ses putes, ses travestis, ses bordels..." Ah, c’etait donc pour ca ! "Bon, me dis-je, ca me fera toujours passer un petit week-end en dehors de Bangkok, et ca c’est pas negligeable. Et puis je pense pas qu’ils m’emmeneront dans des bars a putes, parce que bon... c’est pas trop leur style quoi !"
Le samedi suivant (le 19, parce que je reconnais que de mes "sermaine derniere-derniere" et "samedi suivant", c’est pas tres clair) nous voila donc en route vers Pattaya. A peine arrives, la fille de ma host family m’emmene a la plage. Pas le temps d’enfiler un maillot de bain. Et c’est tant mieux, parce que je me serais sentie bien con de me baigner toute seule au milieu de cette grande mer sans personne a l’interieur.
En Thailande, on ne se baigne pas et il y a encore moins de chances pour que vous voyiez quelqu’un en train de bronzer. En Thailande, on reste a buller tranquillement sous la foret de parasols...
...en buvant de l’eau de coco et en mangeant des petits crabes grilles, tout entiers, meme les pattes.
Si bien que j’en suis arrivee a me demander pourquoi dans le Routard ils etaient si mechants avec Pattaya. Et puis la nuit est tombee... Meme si on a pu observer quelques filles racoler le chaland le long de la plage au cours de l'apres-midi, rien a voir avec la transformation qu'operent les rues de la ville a la nuit tombee -soit 18h50 petantes, rappelons-le.
Avant de continuer plus loin sur la vie nocturne de Pattaya, il faut d’abord que je vous explique quelques faits culturels sur la prostitution et les transsexuels en Thailande. Pour les Thais la prostitution n’est pas un tabou ; si leur femme est indisposee et qu’ils ont envie de tirer leur coup, ils vont aux putes et puis voila. On parle beaucoup de tourisme sexuel, mais faut pas croire que les farangs sont les plus nombreux a faire tourner le business de la prostitution. Apres, il y a la question de l’image de la Thailande a l’etranger, mais ca c’est une autre histoire.
Pour les transsexuels, il faut tout simplement prendre en compte le fait que les homosexuels sont assez mal vus (je parle bien evidemment des hommes, parce qu’il semblerait que l’homosexualite feminine en revanche n’existe pas du tout). Alors pour remedier a ce probleme, ils changent de sexe, parce qu’a ce moment la ils sont consideres comme des femmes heterosexuelles, et ca pose plus de probleme a personne. Enfin presque, parce que pour ceux chez qui ca se voit, les travestis plutot que les transsexuels, les “ladyboys”, l’integration dans la societe est plus difficile. On les accepte facilement comme coiffeuse ou estheticienne, prostituee ou danseuse de cabaret, mais ca s’arrete la.
Debut de soiree a Pattaya donc. C'est l'heure du repas, l'heure ou les filles mangent entre elles devant leurs bordels respectifs, avant de disparaitre a l’interieur et d'attendre leurs clients. Seuls les ladyboys restent sur le trottoir.
Les clients ? Des farangs bien evidemment, parce qu’a Pattaya, contrairement a la tendance nationale, ce sont bel et bien les farangs qui en profitent. Jusqu’a il y a une dizaine d’annees, la ville etait tres populaire parmi les Bangkokois qui venaient y passer le week-end et les vacances a l’ecart de la ville. Aujourd’hui on y croise surtout des vieux occidentaux, qui viennent y passer une retraite tranquille et pas chere au bord de la mer et a quelques kilometres de Bangkok, et des jeunes occidentaux qui viennent y passer des vacances sex, drugs and alcohol, degueulasse mais pas rock'n'roll.
Les maisons closes, comme on dit en politiquement correct, et le tapin sont cantonnes aux petites rues adjacentes de l’avenue principale. Le strip de Las Vegas, comme ils disent dans le Routard. Quand vous deboulez sur cette avenue, c’est etonnant mais la lumiere ambiante est rose. Le rose des neons des bars a “gogos”. Je n’ai malheureusement pas de photos, parce que je n’y suis passee qu’en voiture, parce que, comme je vous le disais, ma famille d’accueil n’est pas du genre a m’emmener dans des bars a putes mais plutot au resto italien, et c’est tant mieux. Bref.
Il doit y avoir 10 bars pour un 7-eleven, et quand on sait combien il y a de 7-eleven en Thailande, ca fait beaucoup de bars. La musique y est affreusement forte et, bien sur, ils ne passent pas la meme musique partout, sinon ca risquerait de faire un ensemble harmonieux. Vous y voyez des filles peu vetues, en soutif et mini-jupe blancs qui brillent sous la lumiere noire, en train de “danser” sur les podiums. Danser-avec-des-guillemets, parce que c’est plutot du remuage de nibards et de fesses, et encore sans grande conviction. Je suppose que ca doit marcher pour attirer les males.
Parce que, attables aux comptoirs de ces bars, vous ne voyez bien evidemment que des hommes, autour desquels tournent des filles peu vetues, aussi. Des filles employees par le bar qui sont la pour se faire payer des coups a boire et engranger les benefs.
Voila ce que j’ai a dire sur Pattaya. Une ville qui honore sa reputation, mais je pense que ca vaut le coup d’aller y passer un week-end. Je pense que ca doit ressembler a Patpong a Bangkok (ou il faudrait d’ailleurs que j’aille passer une VRAIE soiree un de ces quatre, parce que j’ai jamais vraiment pu pleinement profiter de l’ambiance), mais etendu a toute une ville. Une amie de ma mere m’a dit qu’elle n’a pas aime Bangkok, parce que la prostitution est partout… Elle n’a donc pas du aller a Pattaya, parce qu’a cote Bangkok porte bien son nom de “cite des anges”.
Rentree dans mon petit chez moi, je me plonge dans mon Routard. Trois lignes sur Pattaya : "Pattaya on aime pas. On se croirait sur le strip de Las Vegas. Ses bars a gogos, ses putes, ses travestis, ses bordels..." Ah, c’etait donc pour ca ! "Bon, me dis-je, ca me fera toujours passer un petit week-end en dehors de Bangkok, et ca c’est pas negligeable. Et puis je pense pas qu’ils m’emmeneront dans des bars a putes, parce que bon... c’est pas trop leur style quoi !"
Le samedi suivant (le 19, parce que je reconnais que de mes "sermaine derniere-derniere" et "samedi suivant", c’est pas tres clair) nous voila donc en route vers Pattaya. A peine arrives, la fille de ma host family m’emmene a la plage. Pas le temps d’enfiler un maillot de bain. Et c’est tant mieux, parce que je me serais sentie bien con de me baigner toute seule au milieu de cette grande mer sans personne a l’interieur.
En Thailande, on ne se baigne pas et il y a encore moins de chances pour que vous voyiez quelqu’un en train de bronzer. En Thailande, on reste a buller tranquillement sous la foret de parasols...
...en buvant de l’eau de coco et en mangeant des petits crabes grilles, tout entiers, meme les pattes.
Si bien que j’en suis arrivee a me demander pourquoi dans le Routard ils etaient si mechants avec Pattaya. Et puis la nuit est tombee... Meme si on a pu observer quelques filles racoler le chaland le long de la plage au cours de l'apres-midi, rien a voir avec la transformation qu'operent les rues de la ville a la nuit tombee -soit 18h50 petantes, rappelons-le.
Avant de continuer plus loin sur la vie nocturne de Pattaya, il faut d’abord que je vous explique quelques faits culturels sur la prostitution et les transsexuels en Thailande. Pour les Thais la prostitution n’est pas un tabou ; si leur femme est indisposee et qu’ils ont envie de tirer leur coup, ils vont aux putes et puis voila. On parle beaucoup de tourisme sexuel, mais faut pas croire que les farangs sont les plus nombreux a faire tourner le business de la prostitution. Apres, il y a la question de l’image de la Thailande a l’etranger, mais ca c’est une autre histoire.
Pour les transsexuels, il faut tout simplement prendre en compte le fait que les homosexuels sont assez mal vus (je parle bien evidemment des hommes, parce qu’il semblerait que l’homosexualite feminine en revanche n’existe pas du tout). Alors pour remedier a ce probleme, ils changent de sexe, parce qu’a ce moment la ils sont consideres comme des femmes heterosexuelles, et ca pose plus de probleme a personne. Enfin presque, parce que pour ceux chez qui ca se voit, les travestis plutot que les transsexuels, les “ladyboys”, l’integration dans la societe est plus difficile. On les accepte facilement comme coiffeuse ou estheticienne, prostituee ou danseuse de cabaret, mais ca s’arrete la.
Debut de soiree a Pattaya donc. C'est l'heure du repas, l'heure ou les filles mangent entre elles devant leurs bordels respectifs, avant de disparaitre a l’interieur et d'attendre leurs clients. Seuls les ladyboys restent sur le trottoir.
Les clients ? Des farangs bien evidemment, parce qu’a Pattaya, contrairement a la tendance nationale, ce sont bel et bien les farangs qui en profitent. Jusqu’a il y a une dizaine d’annees, la ville etait tres populaire parmi les Bangkokois qui venaient y passer le week-end et les vacances a l’ecart de la ville. Aujourd’hui on y croise surtout des vieux occidentaux, qui viennent y passer une retraite tranquille et pas chere au bord de la mer et a quelques kilometres de Bangkok, et des jeunes occidentaux qui viennent y passer des vacances sex, drugs and alcohol, degueulasse mais pas rock'n'roll.
Les maisons closes, comme on dit en politiquement correct, et le tapin sont cantonnes aux petites rues adjacentes de l’avenue principale. Le strip de Las Vegas, comme ils disent dans le Routard. Quand vous deboulez sur cette avenue, c’est etonnant mais la lumiere ambiante est rose. Le rose des neons des bars a “gogos”. Je n’ai malheureusement pas de photos, parce que je n’y suis passee qu’en voiture, parce que, comme je vous le disais, ma famille d’accueil n’est pas du genre a m’emmener dans des bars a putes mais plutot au resto italien, et c’est tant mieux. Bref.
Il doit y avoir 10 bars pour un 7-eleven, et quand on sait combien il y a de 7-eleven en Thailande, ca fait beaucoup de bars. La musique y est affreusement forte et, bien sur, ils ne passent pas la meme musique partout, sinon ca risquerait de faire un ensemble harmonieux. Vous y voyez des filles peu vetues, en soutif et mini-jupe blancs qui brillent sous la lumiere noire, en train de “danser” sur les podiums. Danser-avec-des-guillemets, parce que c’est plutot du remuage de nibards et de fesses, et encore sans grande conviction. Je suppose que ca doit marcher pour attirer les males.
Parce que, attables aux comptoirs de ces bars, vous ne voyez bien evidemment que des hommes, autour desquels tournent des filles peu vetues, aussi. Des filles employees par le bar qui sont la pour se faire payer des coups a boire et engranger les benefs.
Voila ce que j’ai a dire sur Pattaya. Une ville qui honore sa reputation, mais je pense que ca vaut le coup d’aller y passer un week-end. Je pense que ca doit ressembler a Patpong a Bangkok (ou il faudrait d’ailleurs que j’aille passer une VRAIE soiree un de ces quatre, parce que j’ai jamais vraiment pu pleinement profiter de l’ambiance), mais etendu a toute une ville. Une amie de ma mere m’a dit qu’elle n’a pas aime Bangkok, parce que la prostitution est partout… Elle n’a donc pas du aller a Pattaya, parce qu’a cote Bangkok porte bien son nom de “cite des anges”.
mardi 5 août 2008
No comment
Vous voyez l'autel de la statue de Brahma qui se trouve devant le Hyatt de Chitlom ? On le voit vachement bien depuis le BTS, a l'endroit ou les deux lignes se rejoignent quand on arrive de Chitlom ou de Ratchadamri vers Siam. C'est toujours le squatt la-bas, un des autels hindous les plus veneres par les Bangkokois qui pourtant, rappelons-le, sont a 90% bouddhistes.
Ben figurez-vous qu'en mars 2006 un mec pas tranquille dans sa tete a detruit la statue avec un marteau. Les passants temoins de la scene l'ont traine a l'ecart de la statue et ont commence a le lyncher. Le fou est mort. Deux personnes ont ete arretees, mais elle ne seraient pas allees en prison. Apparemment, elles n'auraient meme pas ete inquietees par la justice.
Ben figurez-vous qu'en mars 2006 un mec pas tranquille dans sa tete a detruit la statue avec un marteau. Les passants temoins de la scene l'ont traine a l'ecart de la statue et ont commence a le lyncher. Le fou est mort. Deux personnes ont ete arretees, mais elle ne seraient pas allees en prison. Apparemment, elles n'auraient meme pas ete inquietees par la justice.
vendredi 1 août 2008
"Tuk-tuk Madam?"
J’avais un peu laisse tombe les visites culturelles week-endales ces derniers temps 1) parce que j’ai essaye de me motiver a bosser sur mon memoire (oui, il m’obsede), et 2) parce que je n’ai pas arrete de remettre les visites incontournables au week-end suivant, “parce que j’aurais le temps”. Jusqu’a ce que je me rende compte qu’il me restait encore plein de choses a voir et pas tant de week-ends que ca.
Samedi dernier-dernier, j’ai decide de reprendre mes habitudes des premiers temps, c’est-a-dire jouer la touriste-a-Bangkok. J’ai donc enfile ma tenue de touriste-a-Bangkok, lunettes de soleil et appareil photo, et je suis allee visiter deux temples : Wat Arun et Wat Mahathat.
Wat Arun fait face a Wat Pho, de l’autre cote de la riviere Chao Praya. Avant tout, Wat Arun c’est ca :
Un prang de style typiquement khmer qui s’eleve a 80 et quelques metres de haut. Mais comme n’importe quel temple thai, Wat Arun est farci de coins et de recoins qui offrent d’autres belles surprises. Comme ces deux geants qui gardent l’entree du temple...
Comme cet alignement de statues de Bouddha qui, je l’espere, vous rappellera quelque chose a vous, chers amis et lecteurs, qui suivez ce blog depuis ses debuts...
Comme ces petits gardiens de pierre qui sont tres rigolos -meme si je pense qu’ils sont plutot censes faire peur...
Apres avoir passe tout ca, on se rapproche du prang. Ah ouais, c’est un peu haut quand meme...
Et puis je remarque qu’il y a des gens tout la haut, sur les deux terrasses. Mais pour y acceder, attention les escaliers !!!
De la terrasse la plus haute, on a une vue imprenable sur la ville, notamment le quartier des grands temples, les toits du Grand Palace et de Wat Pho.
Et alors qu’on angoisse deja a l’idee d’entamer la descente dans les escaliers de la mort, voila un moine qui vous passe a cote...
...et qui descend les marches quatre a quatre, presque en courant !!!
Une fois la visite terminee, je re-traverse la riviere. L’embarcadere se trouve juste devant Wat Pho. Pour me rendre a Wat Mahathat, ma prochaine destination, il faut que je longe la muraille blanche de Wat Phra Kaeo. Et la... Non seulement c’est samedi, mais en plus c’est un long week-end de celebrations dans tous les temples de la ville. Autant dire que les chauffeurs de tuk-tuk et les rabatteurs de touristes se font plaisir. "Tuk-tuk Madam? Where you goin’ Madam? Can I help you? Wat Pra Kaeo is closed now but I can show you another beautiful temple!" Et laisse moi tranquille !!! Et t’as beau leur dire un milliard de fois que non tu n’as pas besoin de tuk-tuk parce que tu vas pas loin, que non tu ne veux pas aller a Wat Phra Kaeo, que oui tu connais le quartier et que tu peux te debrouiller toute seule, ils te poursuivent et te harcelent, veulent s’improviser guides touristiques et au passage t'alleger de quelques centaines de baht, parce que tu comprends "Wat Phra Kaeo is closed" et le "another beautiful temple" ou il a du t’emmener il etait vachement loin. Mais on me la fait pas a moi. "Tuk tuk Madam?" Un bon "Mei ao kha" ou "Mai pen rai kha" et tu lui cloues le bec au chauffeur de tuk-tuk, bim ! Je suis peut-etre une farang, mais je suis pas une touriste, haha ! Pumpkin Seeds : 1, Tuk-tuk Madam : 0.
Bon, revenons a nos moutons. Wat Mahathat… Il est bien cache le bougre ! Derriere une enceinte et pas du tout ouvert sur la rue, comme le sont les autres temples. Je rentre et la... pas de touriste, pas de farang, nulle part. Un temple vivant, anime par les allees et venues des moines et des fideles, mais calme. Pas d’Americains pour parler tres tres fort, pas de groupes de Japonais qui bouchent le passage -les cliches sur les touristes sont tellement vrais parfois.
J'ai beaucoup aime les couleurs...
Et en re-regardant les photos je comprends ce qui m'a le plus plu : il est pas bling bling comme les temples recouverts de morceaux de verre colore, il est pas kitch comme ceux recouverts de ceramique, il est juste simple, blanc-rouge-or, et calme.
Sous ces toits jaunes, la galerie qui abrite un alignement de statues de Bouddha, que l'on trouve a l'entree de chaque temple.
Je me suis assise par terre, adossee a un pilier. Je m'y suis posee un moment. Il y fait frais, on y voit des travailleurs faire la sieste et des ecolieres s'echanger leurs devoirs. Le temps passe, je me decide a partir. L'enceinte du temple a peine passee, "Tuk-tuk Madam?"
Samedi dernier-dernier, j’ai decide de reprendre mes habitudes des premiers temps, c’est-a-dire jouer la touriste-a-Bangkok. J’ai donc enfile ma tenue de touriste-a-Bangkok, lunettes de soleil et appareil photo, et je suis allee visiter deux temples : Wat Arun et Wat Mahathat.
Wat Arun fait face a Wat Pho, de l’autre cote de la riviere Chao Praya. Avant tout, Wat Arun c’est ca :
Un prang de style typiquement khmer qui s’eleve a 80 et quelques metres de haut. Mais comme n’importe quel temple thai, Wat Arun est farci de coins et de recoins qui offrent d’autres belles surprises. Comme ces deux geants qui gardent l’entree du temple...
Comme cet alignement de statues de Bouddha qui, je l’espere, vous rappellera quelque chose a vous, chers amis et lecteurs, qui suivez ce blog depuis ses debuts...
Comme ces petits gardiens de pierre qui sont tres rigolos -meme si je pense qu’ils sont plutot censes faire peur...
Apres avoir passe tout ca, on se rapproche du prang. Ah ouais, c’est un peu haut quand meme...
Et puis je remarque qu’il y a des gens tout la haut, sur les deux terrasses. Mais pour y acceder, attention les escaliers !!!
De la terrasse la plus haute, on a une vue imprenable sur la ville, notamment le quartier des grands temples, les toits du Grand Palace et de Wat Pho.
Et alors qu’on angoisse deja a l’idee d’entamer la descente dans les escaliers de la mort, voila un moine qui vous passe a cote...
...et qui descend les marches quatre a quatre, presque en courant !!!
Une fois la visite terminee, je re-traverse la riviere. L’embarcadere se trouve juste devant Wat Pho. Pour me rendre a Wat Mahathat, ma prochaine destination, il faut que je longe la muraille blanche de Wat Phra Kaeo. Et la... Non seulement c’est samedi, mais en plus c’est un long week-end de celebrations dans tous les temples de la ville. Autant dire que les chauffeurs de tuk-tuk et les rabatteurs de touristes se font plaisir. "Tuk-tuk Madam? Where you goin’ Madam? Can I help you? Wat Pra Kaeo is closed now but I can show you another beautiful temple!" Et laisse moi tranquille !!! Et t’as beau leur dire un milliard de fois que non tu n’as pas besoin de tuk-tuk parce que tu vas pas loin, que non tu ne veux pas aller a Wat Phra Kaeo, que oui tu connais le quartier et que tu peux te debrouiller toute seule, ils te poursuivent et te harcelent, veulent s’improviser guides touristiques et au passage t'alleger de quelques centaines de baht, parce que tu comprends "Wat Phra Kaeo is closed" et le "another beautiful temple" ou il a du t’emmener il etait vachement loin. Mais on me la fait pas a moi. "Tuk tuk Madam?" Un bon "Mei ao kha" ou "Mai pen rai kha" et tu lui cloues le bec au chauffeur de tuk-tuk, bim ! Je suis peut-etre une farang, mais je suis pas une touriste, haha ! Pumpkin Seeds : 1, Tuk-tuk Madam : 0.
Bon, revenons a nos moutons. Wat Mahathat… Il est bien cache le bougre ! Derriere une enceinte et pas du tout ouvert sur la rue, comme le sont les autres temples. Je rentre et la... pas de touriste, pas de farang, nulle part. Un temple vivant, anime par les allees et venues des moines et des fideles, mais calme. Pas d’Americains pour parler tres tres fort, pas de groupes de Japonais qui bouchent le passage -les cliches sur les touristes sont tellement vrais parfois.
J'ai beaucoup aime les couleurs...
Et en re-regardant les photos je comprends ce qui m'a le plus plu : il est pas bling bling comme les temples recouverts de morceaux de verre colore, il est pas kitch comme ceux recouverts de ceramique, il est juste simple, blanc-rouge-or, et calme.
Sous ces toits jaunes, la galerie qui abrite un alignement de statues de Bouddha, que l'on trouve a l'entree de chaque temple.
Je me suis assise par terre, adossee a un pilier. Je m'y suis posee un moment. Il y fait frais, on y voit des travailleurs faire la sieste et des ecolieres s'echanger leurs devoirs. Le temps passe, je me decide a partir. L'enceinte du temple a peine passee, "Tuk-tuk Madam?"
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